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Sur la Place du Village » Le bureau des enquêtes » Le château de Dardennes et ses deux chapelles

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1 04-08-2019 15:05:43 -

Selon Emmanuel Davin, la chapelle Saint-André donnait sur la cour intérieure tandis que la petite chapelle à droite de l'entrée (contre le grand moulin) est dédiée à Sainte Rose.
Source Davin : https://photos.revestou.fr/picture?/dav … _documents

Pendant plus d'un siècle, les consuls se rendirent pour les fêtes de la Pentecôte dans leur portion de château, afin d'y exercer leur juridiction. A cette occasion, ils faisaient servir aux frais de la communauté un grand festin auquel les principaux notables assistaient, après avoir entendu la messe dans la chapelle du château dédiée à Saint André

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Nous savons d'une façon indirecte que l'ancienne chapelle du château, dédiée à Saint-André date de 1560 et que son entrée donnait dans la cour intérieure. Cette date peut nous porter à croire qu'il a été édifié par les comtes de Vintimille, soit Gaspard, soit Melchior de Marseille.

La digne et regrettée châtelaine de Dardennes, Madame Dard, avait conservé une pieuse coutume de ses ancêtres : à l'entrée du château et sur la droite, dans sa romantique petite chapelle dédiée à sainte-Rose datant de 1827 et toute tapissée de verdure, on célébrait le culte, tous les dimanches, pour les habitants du hameau de Dardennes.

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Selon Les archives municipales de Toulon GG12 et commandant Laflotte (cité par Emmanuel Davin) . Bulletin des Amis du Vieux Toulon 1929, N°21 p90.

Quant à la chapelle de Saint-Pierre-des-Moulins, elle a été construite au XVIIe siècle par un de Thomas, seigneur de Dardennes, pour "servir aux meuniers et fermiers des moulins et martinet à poudre (Archives municipales 23 juin 1673 - BB fol. 79)
A l'entrée du hameau de Dardennes, sur une faible hauteur dominant la route de La Valette, se trouve une autre petite chapelle qui est le tombeau de la famille Revest.

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Selon Pierre Trofimoff la chapelle Saint-André était dans l'actuelle cave viticole, car c'est là qu'il situait l'ancienne église de campagne à l'intérieur de l'enceinte fortifiée.
Source : Le Revest, Tourris, Val d'Ardène, ouvrage de Pierre Trofimoff publié en 1963

À l'intérieur de l’enceinte fortifiée, dominant les rares constructions qui s'élevaient en contrebas, une église fut bâtie. Une église de campagne à une nef, à chevet plat avec crypte.
Vaste carré, l’ensemble de la construction actuelle enferme une cour plantée d'un élégant platane, Solidement accrochées à une couche de travertin, les fondations de la bâtisse sont renforcées par des piliers faits de conglomérat de mortier et de pierres meulières. Ces piliers ou pieux sont très nettement visibles au fond de l'excavation ouverte dans la cave. Ils semblent disposés à intervalles réguliers.
Longue pièce voûtée en plein cintre, avec un arc doubleau approximativement en son centre, la crypte est construite en moellons de petit appareil, d'une belle couleur grise, plus longs qu'épais, reliés par un mortier rosé. L'arc doubleau repose sur un entablement légèrement apparent.
Une seule ouverture sur la façade sud-ouest éclaire cette magnifique pièce sobre, d'une prenante simplicité. Transformée en cave viticole, la crypte est dallée de carreaux brun-rouge.
L'église est voûtée partie en plein cintre, soutenu par un arc doubleau, renforçant les faiblesses ; partie en voûtes d'arête d'angle et coupée par un mur très légèrement maçonné épousant les sinuosités de l'ensemble. Les murs ont environ un mètre quarante d'épaisseur et comportent un double blocage avec pierres de taille, sous un revêtement de pierres et briques très divers, dont le mortier d'un joli rosé est de solide qualité. D'étroites et hautes ouvertures, certaines bouchées, apportent une lumière blanche et discrète. Le pavement est fait de galets ronds ; quelques bandes de pierre plus longues et plates marquent dès l'entrée, par la cour, des emplacements précis. Par une porte, on accède à une haute « tour-clocher » percée de meurtrières. La base rectangulaire s'élève, lourde et solide, jusqu'aux ouvertures des côtés, emplacement des cloches, autrefois.
Plusieurs fois transformée, l'église fut affectée aux usages les plus divers : remise, hangar, écurie. Une récente rénovation de la plus grande partie a redonné à l'ancienne église de campagne - à l'ancienne chapelle Saint-André - sa grandeur d'origine.
La tour celto-lygienne, la crypte, l’église sont les éléments premiers de cet ensemble.

Dès 1643, les consuls de Toulon prirent le titre de seigneurs de Val d'Ardène, rendant hommage au roi pour cette seigneurie.

En 1677, 1689 et 1692, les consuls nommèrent des officiers de juridiction pour Val d'Ardène. Depuis 1640, le traditionnel repas de la Pentecôte réunissait dans les locaux consulaires du château les membres désignés pour la visite des eaux et canaux. Avant de se mettre au travail, les consuls assistaient à la messe dans la chapelle du château, aménagée en 1560 et inscrite dans l'ancienne église fortifiée dont nous avons déjà parlé.

Consacrée sous le vocable de saint André, la chapelle a pu être sûrement localisée dans la construction actuelle. La longue salle voûtée, inscrite au rez-de-chaussée des bâtiments de la façade ouest-nord, apparaît, par son architecture, la plus adaptée à la célébration du culte. Un ensemble harmonieux de voûtes élégantes confère à ce lieu une prenante spiritualité. Récemment restaurée, on y a découvert une pierre sculptée armoriée : l'écu représente les armes de M. Monier de Castellet, qui fut propriétaire et seigneur de Val d'Ardène jusqu'à la Révolution.
Transformée à travers les siècles en écurie, en étable et en entrepôt, cette pièce a retrouvé toute sa noblesse.

On s'est longtemps demandé pourquoi saint André fut donné comme patron à Val d'Ardène. L'explication est simple : un arrêt du Conseil d'État du 1er janvier 1730 fixait impérativement au 30 novembre la date des élections et les consuls choisirent comme patron le saint de ce jour.

Si les consuls de Toulon, seigneurs de Val d'Ardène, avaient leur chapelle, ils avaient aussi, dans l'importante demeure, des pièces où ils étaient chez eux. Cette partie du château se composait du jardin, dit « des orangers », et de l'aile parallèle à la noble montagne du Faron qui lui fait face.

Toujours selon Pierre Trofimoff, une chapelle sainte-Rose abritait bien le tombeau des seigneurs du Revest, mais elle se situait dans l'enceinte du château de l'Eygoutier. Source : ibidem.

Jean de Noble, seigneur du Revest, fut consul de Toulon en 1680, 1685 et 1692. Les fonctions qu'il exerçait à Toulon l'amenèrent à résider au château de l'Eygoutier. Il fit construire un tombeau dans la chapelle de cette demeure qui était dédiée à Notre-Dame de la Santé et à Sainte Rose. Cette chapelle, qui dépendait de la seigneurie du Revest, était située sur la rivière de l'Eygoutier. Jean de Noble et sa femme y furent enterrés.

Pierre Trofimoff s'était inspiré de Mongin & Paul, dans leur Vallée de Dardennes, publié en 1905 ( Voir : https://photos.revestou.fr/picture?/val … _documents

Par le fait de cette acquisition (1640), les consuls de Toulon ajoutèrent à leur titre celui de seigneurs de la Valdardennes ; et pendant plus d'un siècle, ils se rendirent pour les fêtes de Pentecôte, dans leur portion de château afin d'y exercer leur juridiction. A cette occasion, ils faisaient servir, aux frais de la communauté, un grand festin auxquels les conseillers municipaux et les principaux notables assistaient, après avoir entendu la messe dans la chapelle du château dédiée à saint André.

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